Ce dimanche 17 mars est une date importante pour ma vie de cycliste. Je cours ma première course de la saison 2013, lors
d'une épreuve FFC passcyclisme toutes catégories et sous les couleurs de mon nouveau club que nous avons créé cet hiver le Team Samara Cyclisme.
Je vais comme à mon habitude décrire tour par tour ma course.
Mais auparavant, je me dois de relater ma préparation à ce nouveau défi.
De nombreux cyclistes m'avaient prévenu de la différence de niveau entre l'UFOLEP ( je suis en cat 4) et la FFC ( fédé dans
notre jargon ). Je peux confirmer qu'ils avaient raison et que loin de me décourager, je vais m'appliquer et progresser. Mon éducation donnée par mes parents m' a toujours dit de regarder
vers le meilleur et de ne pas se lamenter sur son sort.
J'ai eu de nombreux doutes en 2012, mais je me suis dit que je devais les lever et aller de l'avant. J'ai les
capacités de faire mieux , j'ai la volonté de progresser. Cette première course FFC est donc l'aboutissement de cette pensée.
Les conditions de préparation de la course sont optimales. Le président du TSC m'accompagne avec sa chérie dans cette
première; je suis chouchouté: il conduit la voiture, prépare le matériel, me fait même un massage avec de la crème réchauffante. Il fait encore bien froid cet après midi au Ronssoy petit village
au nord est de la Somme.
Comme de nombreuses courses sont annulées dans la région suite aux événements météorologiques difficiles , nous nous
retrouvons plus de 140 coureurs en pass cyclisme.
Je reconnais de nombreux coureurs que je rencontre en Ufolep, ils sont souvent en première catégorie et sont souvent placés
pour la gagne. Je réalise que cela ne va pas être simple. Je porte le dossard 110 épinglé sur le maillot du Team Samara Cyclisme. Il apparaît pour la première fois sur une course et cela ne sera
pas la dernière.
Outre le froid le vent souffle fort sur le plateau picard. Les
longues lignes droites que je découvre lors de l'échauffement vont être propices aux bordures.
Premier tour.
Pour une fois je me trouve en tête du peloton au départ. Mais dés celui ci donné, je suis doublé de partout, je suis
carrément bousculé et je reste fébrile. Je me retrouve donc au bout d'un km en queue de peloton. Je me dis que cela commence bien.
Après deux virages nous retrouverons en plein champ vent fort de 3/4 de face en descente. Et ça y est c'est parti ,
bordure, à 60 km/h ça explose et moi avec . Ça y est la course est terminée.
On se retrouve donc à 3 pour continuer. Il y a un cycliste du RC Doullens , je vais apprendre après la course qu'il s'agit
de Mr Pégard le père de Julien, celui qui nous a accompagné lors du défi de Chimay.
Nous terminons ce premier tour à 3 on se relaye régulièrement après un temps de récupération de ma part.
Deuxième et troisième tour
Nous voyons de nombreux abandons; il faut dire en plus qu'il ne fait vraiment pas très chaud. Nous continuons à 3 notre
route mais le retour vers le village vent de face est de plus en plus dur.
Quatrième tour.
Le peloton des FFC 2 et 3 nous double; ce sont de véritables motos , je ne cherche pas du tout à les suivre; cela
serait suicidaire. Mais c'est la que je m'aperçois que l'on se retrouve à 2 je suis avec un gars de l'ASPTT d'Amiens âgé d'environ 30 ans.Nous avons lâché le cycliste du RC Doullens
Cinquième tour
La première partie du peloton des pass cyclisme nous dépasse vers la fin de ce tour . Mon coéquipier d'un jour,
arrive à prendre leurs roues. je n'arrive pas à faire de même plus par manque de volonté que de forces. Je me suis dit et je le regrette en écrivant ces mots que j'aurais du faire l'effort.Je me
retrouve seul , c'est encore plus éprouvant.
Sixième tour
Quelques minutes plus tard, la deuxième partie du peloton arrive et la je n'hésite pas, je saute dans leurs roues et je
termine la course avec eux bien à l'abri. Je ne cherche pas à sprinter avec eux.
C'est quand même une belle raclée, prendre 1 tour de 9 km ce n'est vraiment pas brillant. Mais j'ai appris beaucoup ce
dimanche 17 mars.
J'ai la chance d'avoir un président en or au TSC
je dois frotter si nécessaire plus et ne pas me laisser déborder.
Je dois surmonter les coups de mou que l'on a durant une course et se motiver pendant ces moments, même si on doit se faire
violence.
Conclusion
C'est une bonne expérience, se frotter à nettement plus fort que soi apporte une certaine lucidité sur son niveau et
m'oblige a voir le long parcours qu'il me reste à faire sachant que je ne pourrais jamais le faire en entier.