Après encore une nuit à mal dormir, je me réveille avec un mal de tête que je traite aussitôt en prenant du paracétamol.
Cela n'a rien d'étonnant, ce mal de tête avec mes folies de la veille . Le temps est encore maussade. Il fait gris et frais , mais il ne pleut pas encore.
Le
programme du jour est le massif de Bauges.
Le premier col que nous devons faire est celui de Leschaux où se trouve le village vacances. ll n' y aura donc pas
d'échauffement avant de monter. Manque de chance, il se met à pleuvoir fortement à 8h30 au moment du départ.
Je décide de monter, de toutes façons , si la sortie est annulée, il sera aisé de retourner au village. Il pleut vraiment
des cordes, la majorité des cyclistes s'abritent sous des porches, des abris bus... Je continue stoïquement sans me préoccuper de cette pluie. Je double Claude qui a pris la même décision que
moi. Pendant cette montée, dans le fourgon qui me dépasse , les accompagnateurs me disent que je suis seul en tête à le monter.Ils ont décidé d'attendre en haut du col. C'est apparemment la
désunion totale. Certains veulent continuer d'autres reporter la sortie après midi, car la météo devrait s'améliorer.
Néanmoins , nous sommes 5 cyclistes à être au sommet du col de Leschaux dont Jean Pierre qui peste à juste raison. Fabrice
décide de redescendre rechercher les cyclistes, car comme je le pressentais, les éclaircies apparaissent. ( le temps en montagne est très changeant).
En attendant , nous allons boire un bon café chaud au bar s'y trouvant. Cela devient une habitude.
Fabrice revient avec une dizaine de cyclistes mais nous avons perdu 1 bonne heure. le programme initial est donc abandonné.
Nous décidons de monter directement le Crêt de Chatillon en haut du Semnoz, massif surplombant Annecy à près de 1700m d'altitude.
La montée est assez longue et je la trouve plutôt facile, malgré les longues lignes droites à flanc de montagne.
Tout en haut il fait froid, nous croisons lors de cette montée Samuel Dumoulin de la Cofidis, qui discute avec certains
membres de mon club.
On prend donc la décision de redescendre vers le lac pour manger.
Comme j'en ai pris maintenant l'habitude, je suis Jean Pierre. Mais il fait tellement froid que les muscles des bras
frissonnent provoquant un guidonnage particulièrement désagréable et dangereux.
En bas il nous faut encore traverser Annecy pour pouvoir trouver un endroit agréable pour déjeuner.
Nous nous dirigeons donc vers le coté est du lac à Veyrier du Lac , mais je crève de la roue arrière. On perd encore du
temps.
Il est prêt de 14h lorsque nous trouvons un endroit idyllique au bord de l'eau.Il fait beau ensoleillé et même chaud, nous
nous allongeons sur l'herbe.
Puis c'est le départ pour les deux denières montées de la journée.
Le col de Bluffy , petit hors d'oeuvre avant le col de La Forclaz, avec ses 4 derniers km très pentus.
Je monte en tête, sur la partie vallonnée entre les 2 cols, je suis avec Nicolas et Christophe, je reste dans leurs roues
jusqu'au début du fort pourcentage.
Mais il est vraiment difficile ce col. La dernière fois que je l'avais monté, j'avais mon triple plateau et un grand pignon
à l'arrière ( 32x28 ), aujourd'hui, j'ai mis le compact sans rajouter de pignon à l'arrière ( 34x25 ). C'est un peu plus dur. Pour l'étape du tour le 8 juillet, je vais faire monter un 27 pour
avoir plus de facilités et passer plus facilement ce genre de col. C'est la principale leçon que je vais tirer de cette journée.
En haut , pour une fois il fait beau et doux, je visite les lieux. Je prends quelques photos avec vue sur le lac au
tremplin de départ des parapentes.
La descente est rapide voir dangereuse, car la pente est forte. De plus JP ne se retrouve plus devant moi. Je m'applique à
faire des trajectoires. Mais la circulation est trop dense pour faire de belles courbes.
Nous retournons vers Annecy par la fameuse piste cyclable. Mais nous sommes plus raisonnables, nous rentrons à faible
allure.
Néanmoins il a été décidé de faire un sprint dans la montée vers le village et de faire un classement à
l'entrée.
La montée se fait donc à forte allure , j'essaie de suivre . A 200m de l'arrivée j'entends de la part de Christophe, "Fais
toi violence Guy, mets deux dents de moins" je m'exécute et je finis 3 il me semble . Mais j'avais très mal au dos, comme une aiguille chauffée à blanc enfoncée au niveau de la lombaire 1:
séquelle de mon accident de voiture.
Rentré au village , aprés une bonne douche, nous buvons pour fêter les nouveaux vélos de 3 cyclistes du club . Je ne bois
pas d'alcool!