Samedi 7 mai 2011, j'ai participé à ma troisième course de la saison à Erondelle petit village prés d'Abbeville dans la Somme. Toujours inséparable, Jacques a participé aussi à cette compétition. Je suis en catégorie 3 Ufolep, Jacques en catégorie 4.
Le circuit est particulièrement difficile, avec une longue côte de 1.5 km avec des passages à plus de 10%. Je dois le parcourir 5 fois soit plus de 60 km.
Après avoir pris son dossard ( n°131 ), Jacques et moi faisons un tour de reconnaissance et d'échauffement.
Je suis plutôt confiant et souriant, j'adore cette ambiance de départ de course de village; le maire donne toujours le top départ; cela me rappelle mes années de maire adjoint. Nous sommes 45 au départ.
Les premiers km sont parcourus rapidement, je suis sans souci. Dès que l'on aborde la côte, c'est la catastrophe. Le groupe explose, je n'arrive pas à suivre les 15 premiers. Monter une côte de 10% à plus de 16 km/h, c'est au dessus de mes moyens.
Les kms suivants ne seront que galère; bien que de nombreux coureurs ne suivent pas, il n'y a aucune collaboration pour former un deuxième groupe. de nombreux cyclistes abandonnent.
Seul, je me fais rattraper par les cadets partis 3 minutes après moi, ils me lâchent lors du 2ème passage de la côte.
Le groupe Ufolep 4, partis 3 minutes après, réduit à quelques coureurs, me rattrape dans le troisième tour. Lors du 3ème passage sur la ligne d'arrivée, je suis même distancé. Je fais un gros effort pour revenir et là c'est le drame. En abordant la côte pour la quatrième fois, un écart d'un autre cycliste que je n'anticipe pas, par manque de lucidité me fait chuter lourdement sur le bitume. Heureusement, je ne roulais pas vite :18 km/h. Je reste plus de 5 minutes allongé sur la chaussée, pour reprendre mes esprits.
La voiture balai me reconduit à Erondelle, j'oublie de stopper mon GPS, ce qui explique sur le bilan Garmin, la vitesse élevée.
2 jours plus tard, compte tenu de la persistance du mal, je suis obligé d'aller aux urgences. Rien de grave, juste un gros hématome à la cuisse droite. Je suis vivant. C'est ce lundi 9 mai qu'est mort sur chute, Woulter Weylandt, au tour d'Italie. Il n' y a pas de comparaison, mais cela fait réfléchir. Martine, n'a pas hésité à faire la comparaison.
Le médecin m'a prescrit du repos pendant 1 semaine. Mon vélo n'est que peu abîmé: roue avant voilée, guidoline déchirée et dérailleur déréglé.
Jacques finira 12ème: bravo.
Ma prochaine course aura lieu le 21 mai, 14 jours de repos bien utiles.