Ca y est j'ai décidé de reprendre mes articles sur mon blog.
Depuis le mois de mai il y a eu beaucoup de coups de pédales faits.
J'ai participé donc à l'étape du tour Annecy Semnoz ou je finis 4051 sur plus de 11500 participants. Jusqu'au pied du Semnoz tout s'est plutôt bien passé mais la montée finale du Semnoz a été un calvaire pour moi. A 15 km de l'arrivée j'avais mis 4h30 pour parcourir prés de 120 km y compris la montée de 4 cols dont le Revart, mais les 15 derniers km ont été fatals pour moi. Avec l'arrêt au ravito intermédiaire obligatoire vu mon état j'ai mis 2 heures pour les parcourir.
Dommage le temps de 6h était à ma portée mais j'ai donc mis 6h30.
Pendant les vacances dans la Drome prés de Vaison la Romaine, j'ai fait de nombreuses sorties. En général je partais le matin de très bonne heure pour éviter les grosses chaleurs.
J'ai monté deux fois le Mont Ventoux par Malaucène et Bédoin et à chaque fois j'ai explosé mes temps de référence qui datent de 2007.
Je ne retiendrai que celle de Bédoin; j'ai mis 1 h48 soit 27 minutes de moins qu'en 2007.
Cette montée a été un exploit, mais j'avais les jambes et une certaine euphorie m'avait envahi.
J'ai été doublé par l'équipe La Pomme Marseille, je me suis amusé à les suivre un peu. J'ai rattrapé de nombreux cyclistes, en excluant la Pomme je n'ai été doublé que par 2 cyclistes. Dommage au niveau du Chalet Reynard au début de la zone lunaire du mont chauve, j'ai attrapé une quinte de toux qui m'a obligé à ralentir : l'objectif d'1h45 était faisable.
J'ai participé à une course Ufolep prés d'Avignon. Un critérium sous une chaleur accablante ( 32 °C dés 9h du matin ) n'est pas une chose aisée. Je termine dans le paquet après avoir souffert vu le rythme imposé. Mais comme ma famille était venue me voir et en particulier mon fils Quentin qui n'était jamais venu encore; j'ai réussi à tenir au prix d'un mental que seul les compétiteurs connaissent. Je ne voulais pas sauter devant mon fiston, j'en aurai entendu parlé pendant 10 ans !
Auparavant le Samedi 13 juillet 2013, je participe à ma n ème course de la saison; je ne compte plus car je cours tous les week-end.
Comme mon épouse est aux championnats de France d'équitation, je suis obligé d'emmener ma fille. Elle sera ma meilleure supportrice.
La course de Mareuil à laquelle je participe est une course difficile, car il faut monter 7 fois la côte d'Huchenneville. Le dénivelé de cette course est d'ailleurs de 725m pour une longueur de 58 km.
Comme j'en avais pris l'habitude lors de mes articles décrivant mes courses, je vais vous narrer tour par tour cette compétition.
Pour faire plaisir au maire du village , le départ se situe au niveau de la fête foraine soit à 1 km de l'arrivée. De ce fait nous entamons directement la côte, mais celle-ci est neutralisée jusqu' à mi parcours par la voiture ouvreuse.
Dés que celle-ci accélère, le peloton d'une quarantaine de coureurs s'étire rapidement mais il reste entier et tout le monde se regroupe au début de la descente.
Dans un virage en épingle, le signaleur présent nous indique d' y aller lentement, une chute dans le peloton des catégories 1 et 2 partis ensemble 10 minutes avant nous, s'est produite.
Nous descendons donc vers la ligne d'arrivée ou j'avais laissé ma fille à l'ombre. Je m'écarte volontairement du peloton pour lui faire un coucou.
Deuxième tour.
La côte se présente 300 m après la ligne d'arrivée, je suis dans les 10 premiers, le peloton accélère et je suis aisément. La côte est en 2 parties avec 2 petits raidards dont 1juste avant la ligne du MG situé après un virage serré.
Je suis dans les 5 premiers à l'approche de ce virage. Un cycliste du LC Crèvecoeur attaque à ce moment, je saute dans sa roue et je le suis , le peloton n'arrive pas à nous suivre. 100 m avant le sommet je produis mon effort et j'arrive à passer la ligne en premier. Je me relève avant d'entamer la descente. Je me dis alors dans ma tête et si je faisais le prix du meilleur grimpeur. D'autant qu'Alain m'encourage fortement au sommet. De plus j'avais vu que la récompense du meilleur grimpeur était un superbe maillot à pois rouges du tour de France.
Dans la descente je récupère mais je reste vigilant.
Quand je passe la ligne pour la 2ème fois devant, je me déporte sur la gauche pour passer au plus prêt de ma fille pour qu'elle me reconnaisse bien.
Troisième tour.
Je me positionne en tête du peloton, je fais les 2.2 km de la montée devant en longeant bien la haie sur la partie droite de la route. En effet j'avais remarqué qu'une bande d'enrobés bien lisses était présente avec un rendement nettement meilleur que sur le milieu de la route.
Je passe la ligne de MG encore en tête, mais le peloton est réduit à une vingtaine de cyclistes.
Sur la ligne d'arrivée après la descente, je me déporte mais le peloton a enfin compris et me laisse faire.
Quatrième tour.
Le scénario se répète, je monte devant mais un cycliste me saute sur la ligne malgré l'aide d'un ancien co-équipier, je ne suis pas content envers moi même, mais je fais 2; je sens que le prix de meilleur grimpeur approche.
Mais dans la descente un cycliste s'échappe celui en plus qui passait la ligne MG juste après moi. Je me dis alors qu'il faut que je le prenne en chasse. Et me voilà lancé à plus de 40 km/h sur le plat vent de face, le peloton accroché à mes roues.
Je n'ai pas le temps de faire un coucou à ma fille.
Cinquième tour
Dans la côte les échappées de la catégorie 1 nous dépassent, je décide de sauter dans leurs roues car je trouve qu'ils n'avancent pas très vite. Le peloton des GS explose avec les autres cyclistes, cela fait un bazar total. Nous retrouvons donc une dizaine pour la fin de la montée que je gagne encore car nous avons rattrapé l'échappé. Dans la descente un cycliste s'échappe encore.
Sur la ligne d'arrivée je retrouve le temps de faire un coucou à ma fille.
Sixième tour.
Je monte la côte devant le peloton en menant un train d'enfer. Tout le monde est en file indienne; je passe donc en deuxième position, le peloton à mes basques. ca y est j'ai gagné le prix du meilleur grimpeur.
Dans la descente je prends la décision d'aller le chercher. Je suis a fond dans la descente et le plat. je flirte avec les 45 km/h contre le vent. Le peloton réduit à quelques unités me suit . Dans cette course poursuite je double des concurrents attardés des autres catégories.
A la ligne d'arrivée en revenant sur l'échappée, nous soufflons, et je refais un coucou en passant, c'est la cloche qui annonce le dernier tour.
Septième tour
Mon orgueil fait que continue à monter la côte devant avec un bon rythme sur cette fameuse bande lisse. Je laisse personne passer , je finis encore 1er.
Dés le début de la descente , nous ne sommes plus que 10 et 2 coureurs attaquent. Pendant les 5 derniers km, cela attaque de toutes parts. Inconsciemment j'ai lâché un peu ayant eu ce que je voulais et je paie un peu mes efforts répétés. Je termine 5, je ne voulais pas mais 2 cyclistes ont freiné au dernier moment.
Mon bilan du meilleur grimpeur est plutôt flatteur: 4 fois 1er et 2 fois 2ème. J'étais donc bien le plus fort ce jour là.
Aux récompenses, outre mon filet garni , j'ai gagné un trophée et ce beau maillot à pois rouges